Favoriser la biodiversité au jardin
Plus que jamais, la biodiversité est en danger.
Entre 1989 et 2016, 76% de la masse des insectes volants a disparu. Cela s’explique notamment par une utilisation de plus en plus généralisée des pesticides, nuisant directement à la survie des animaux et à celle des plantes qui leur servent de nourriture et de refuge.
Nous pouvons aider la biodiversité à notre échelle, avec quelques gestes très simples à réaliser. Découvrez toutes nos astuces pour transformer votre jardin en un véritable refuge.
Planter des fleurs mellifères et indigènes
Nombreux sont les insectes et les oiseaux qui ont besoin des plantes pour se nourrir ou pour se loger. Optez pour des fleurs mellifères dans votre jardin, comme le coquelicot, la bourrache, le trèfle, le bleuet ou encore le souci qui sont une source de nourriture importante pour les abeilles et les papillons, tandis que le tournesol, le chèvrefeuille, le thym ou encore la lavande sont particulièrement prisés des oiseaux. Privilégiez les espèces indigènes qui sont adaptées au climat local.
Pour favoriser la biodiversité dans votre jardin, n’hésitez pas à planter plusieurs variétés : cela lui permettra de plaire à un grand nombre d’espèces et apportera une floraison sur la majeure partie de l’année.
Par ailleurs, sachez que cette diversité permet à votre jardin de mieux se porter : grâce à elle, les insectes utiles se font une place sur votre terrain et aident à lutter contre les nuisibles.
Installer une haie
Les haies abritent et nourrissent de très nombreuses espèces, avec, en premier lieu, les oiseaux, les papillons et les polinisateurs. Elles ont également l’avantage de protéger votre terrain du vent et l’aident à garder un bon taux d’humidité. C’est un allié idéal pour vous permettre de lutter contre la chaleur durant la saison chaude.
Privilégiez une haie champêtre qui sera constituée de plusieurs variétés, comme le charme, l’érable, le houx, ou encore l’if, ces deux derniers ayant l’avantage de garder leurs feuilles en hiver. Vous pouvez également faire le choix d’espèces fruitières qui offriront des baies ou des fruits à la faune, comme le groseillier, l’aubépine ou encore le sureau.
Laisser une zone sauvage
Pour favoriser la biodiversité dans votre jardin, rien de mieux qu’une zone sauvage. Cela ne signifie pas pour autant laisser votre terrain à l’abandon : l’objectif est ici de permettre à la nature de faire son œuvre, à un endroit qui lui sera entièrement dédié. Privilégiez un emplacement auquel vous n’avez pas besoin d’accéder régulièrement afin que ce ne soit pas contraignant pour vous au quotidien.
Pour installer une zone sauvage dans votre jardin, rien de plus simple. Évitez toute intervention dans cette zone, de façon à ce que la nature se déploie à sa guise. Quelques mètres carrés suffisent.
Ne plus utiliser de pesticides
Herbicide, insecticide, fongicide, molluscicide… on ne le dira jamais assez: ce sont les plus grands ennemis de la biodiversité dans votre jardin! En éliminant “les indésirables”, ils nuisent à l’ensemble de la faune et de la flore. Leur usage est difficilement compatible avec un terrain où la diversité des espèces a sa place.
Évitez l’usage de produits chimiques et préférez des solutions naturelles. Par ailleurs, sachez qu’en laissant de la place aux “animaux auxiliaires » ainsi qu’aux plantes indigènes, vous agissez en prévention et limitez les risques de maladies et d’attaques de nuisibles. Les coccinelles par exemple, qui sont très sensibles aux produits phytosanitaires, seront particulièrement utiles pour venir à bout des pucerons, tandis que les oiseaux feront un festin des chenilles.
Placer des abris pour les animaux
C’est indispensable si vous souhaitez que les animaux sauvages restent sur votre terrain ! Pour favoriser l’installation de la biodiversité dans votre jardin, vous pouvez notamment laisser à disposition de la faune :
- Un tas de bois,
- Un tronc d’arbre creux,
- Un tas de pierres,
- Un amas de branches,
- Des pots de fleurs cassés et retournés,
- Des tuiles retournées,
- Un tas de feuilles mortes ou de tontes,
- …
Si vous avez l’âme bricoleuse, ou si vous pouvez investir, optez également pour un hôtel à insectes et pour des nichoirs à oiseaux adaptés aux espèces de votre région.
Pensez également à laisser des zones d’eau pour permettre aux animaux de s’abreuver. Une simple flaque sera suffisante pour les insectes et les aidera à ne pas se noyer. Si la place vous le permet, une mare sera idéale pour accueillir tritons, grenouilles, salamandres et libellules.
Éviter la pollution sonore et visuelle
La pollution engendrée par nos milieux urbains est particulièrement nocive pour notre biodiversité. L’éclairage public est principalement mis en cause. En ville, l’obscurité totale n’existe pas, ce qui déstabilise le rythme biologique de nombreuses espèces. Pour pallier à ce problème, évitez de laisser des lampes allumées toute la nuit sur votre terrain.
Le bruit est également une source de pollution nocive pour les animaux. Celui généré par nos routes affecte négativement les oiseaux jusqu’à 1,5 kilomètre à la ronde. Les conséquences sont nombreuses : cela affaiblit le système immunitaire des animaux et brouille leur communication, obligeant par exemple les oiseaux à moduler leur chant. Les pollinisateurs sont également touchés.
Pour réduire la pollution sonore sur votre terrain, évitez de laisser la musique allumée à un volume élevé durant une trop longue période. Vous pouvez également installer des structures qui limitent le bruit, comme des haies ou des palissades.