L’analyse de sol
Analyser le sol du terrain est l’une des premières étapes à réaliser. Il résulte des analyses que nous avons un sol à tendance acide.
Pourquoi connaître le sol de sa parcelle ?
Plusieurs objectifs :
- gérer au mieux les apports
- évaluer le potentiel du sol
- identifier la cause du comportement d’une culture
Selon l’objectif visé, le type d’analyse, les conditions de réalisation et l’exploitation des résultats seront différents.
Connaitre sa parcelle
Connaître une parcelle nécessite une conjonction de méthodes dont l’analyse de terre fait partie. Cette connaissance est nécessaire pour une conduite optimale de la culture mise en place, mais aussi pour résonner les successions culturales, les cultures inter-rangs,…
L’histoire de la parcelle
On prendra ainsi en compte :
- le nombre d’années sans apports
- les arrières effets d’apports organiques ou de retournement de prairie
- connaître les cultures précédentes pour mettre en place des rotations raisonnables
- la pratique d’un drainage, d’un chaulage…
Observer la parcelle dans son ensemble
- la parcelle en elle-même : sa surface, sa forme, sa topographie…
- L’accès à la parcelle: son éloignement du corps de ferme est un élément important qui influence sa conduite.
- Dans son environnement immédiat : la proximité d’une rivière, d’une route importante, d’un bois… sont des éléments qui rentrent en interaction avec la parcelle.
Observer son sol
Non pas une mais des analyses de terre
Elles apportent des informations sur les constituants physiques et sur les caractéristiques chimiques du sol. Il existe par ailleurs, des analyses spécifiques qui apporteront des informations particulières à la demande de l’agriculteur (ex : dénombrement de nématodes, les reliquats azotés…)
Les informations apportées concernent les domaines suivants :
- Physique : c’est la granulométrie (%argile, limons, sables et calcaire)
- Chimique : le ph, la salinité
- Biologiques : l’azote total
- Nutritionnelles : Fe, Cu, N, P, K …
Il est conseillé de faire des analyses de terre de manière périodique (tous les 4 ou 5 ans) ce qui permet de caractériser l’évolution de la parcelle.
Les prélèvements à envoyer au laboratoire
Le sol est un milieu hétérogène et la précision des résultats fournis par l’analyse ne dépend pas uniquement de la méthode dont l’erreur est faible, mais surtout de l’échantillonnage.
Pour les parcelles où le labour a été abandonné depuis longtemps, la méthode de prélèvement comme l’interprétation des analyses de terre sont sujet à discussion.
Le lieu de prélèvement
L’échantillonage
Méthode A : les prélèvements sont centrés autour d’un point repéré par coordonnées (GPS ou cartographiques)
Méthode B : selon un diagonale dans la zone homogène de la parcelle
La tendance est plus tournée vers la méthode A qui permet un repérage précis du site de prélèvement. On pourra ainsi répéter à l’avenir l’échantillonnage dans les mêmes conditions et mieux suivre l’évolution de la parcelle.
Les prélèvements peuvent également être fait par un professionnel. Ce dernier sera probablement muni d’une sonde automatique, ce qui sera donc beaucoup plus rapide. Il prend aussi en charge la constitution finale de l’échantillon et l’apporte au labo.
La profondeur de prélèvement
Sous prairie permanente : de 0 à 10 cm en éliminant les débris de surface.
Pour les vignes et les vergers, on prélèvera à 2 profondeurs différentes:
- sol : profondeur travaillée, soit en général 0 à 20 cm
- sous-sol : couche homogène sous la couche travaillée en général 20 à 50 cm.
Les outils
La tarière. Outil plus pénétrant que la sonde car elle s’utilise par un mouvement de vissage dans le sol. A utiliser sur des terrains caillouteux ou compacts.
La bêche. Une bonne alternative si on ne dispose pas de sonde ou de tarière.
Dans tous les cas, la terre prélevée est mise dans un récipient (sceau ou brouette) puis elel est mélangée. Et de ces 8 ou 10 kg de terre, on extrait 500gr à 1kg (à mettre dans un sac en plastique neuf) pour constituer l’échantillon à envoyer au laboratoire.
L’époque de prélèvement
Il faut attendre 3 mois après un apport d’engrais et 4 mois après apport de matières organiques, amendements calcaires…
De plus, l’après récolte est recommandé pour faciliter le déplacement dans la parcelle.
Idéalement, les analyses se font donc à l’automne.